Depuis le 1er janvier 2011, les cages individuelles utilisées pendant la phase de gavage auraient dû définitivement disparaître d'Europe. En France, ces cages perdurent avec le soutien des pouvoirs publics.
Pendant le salon de l'agriculture 2011, nous avons lancé un appel à action pour inciter la Commission européenne à refuser une aide exceptionnelle aux gaveurs français pour 3 raisons :
Accéder à une telle demande serait donner un signal désastreux. On indiquerait par là qu’ignorer les décisions européennes est une stratégie gagnante : il suffit de jouer l’immobilisme, de clamer qu’il est impossible d’effectuer les adaptations nécessaires dans les délais impartis puis de mendier auprès des pouvoirs publics pour voir pleuvoir des aides importantes.
En France, le chiffre d'affaires de cette filière se dénombre en milliard d'euros. Dans d'autres pays, la mise aux normes s'est faite sans l'aide des pouvoirs publics. Va-t-on introduire une distorsion de concurrence au profit des gaveurs français ?
La plupart des systèmes alternatifs développés en France, en particulier les cages collectives ne répondent pas à l'article 10 en particulier points 2, 6, 7 et 10 de la Recommandation concernant l'accès à l'eau, la litière et la liberté de mouvement. Va-t-on financer des cages collectives non conformes à la réglementation ?
La Commission européenne a répondu via une lettre adressée à L214 et via son site internet.
Elle a pris bonne note de notre mobilisation et attend un complément d'information concernant en particulier les cages collectives.
Notre équipe travaille dessus et communiquera ses résultats dès que possible.